Du météore détecté jusqu’à la météorite trouvée… (ou pas !)

De nos jours les météorites collectées immédiatement après leur chute deviennent rares. Au XIX^ème siècle 45 chutes de météorites furent observées sur le territoire français contre 8 chutes durant le XX^ème ! Ceci résulte essentiellement de l’évolution des modes de vie : les chutes n’ont plus de témoins oculaires (désertification des campagnes, pollution lumineuse du ciel nocturne…).

Pour pallier à ces lacunes différents systèmes de détection ont été mis en place. Aujourd’hui il est possible de déterminer la vitesse et la trajectoire de la chute d’un météore, la hauteur et l’angle de descente dans l’atmosphère, de calculer son orbite héliocentrique, de mesurer sa magnitude stellaire, ses effets acoustiques, sa constitution chimique par spectroscopie et finalement de localiser sa zone de chute grâce aux différends outils de détection (cameras, radio astronomie, météorologie) et aux calculs à partir d’algorithmes connus. Plus les informations seront nombreuses et précises, plus la récupération de la météorite sera facilitée.

Après quelques généralités, nous allons voir à partir d’exemples concrets comment certains réseaux de détections (European Fireball Network, FRIPON/Vigie-ciel, AllSky7) permettent de localiser et retrouver des météorites. Je vous ferais part d’une expérience personnelle de recherche d’une météorite tombée le 10 juillet 2018 à Renchen près d’Offenbourg. Pour finir nous aborderons brièvement le flou juridique qui entoure la découverte d’une météorite.